UN REGARD VERS CES COLLECTIFS QUI, PAR LEURS INITIATIVES, NOUS ONT AIDE À MIEUX VIVRE LE CONFINEMENT.
Les citoyennes et les citoyens de notre ville, ont montré là encore leur solidarité, leur engagement, leur capacité à agir et à donner, là où les institutions publiques (État, Département ou Mairie) ne prennent pas assez leurs responsabilités.
L’association 2 Pieds 2 Roues (2P2R) est une association indépendante qui milite sur Toulouse et son agglomération depuis 1981 pour le développement du vélo au quotidien et depuis 2013 pour le développement de la marche en ville.
En août 2020, alors que le port du masque devient obligatoire partout à Toulouse, y compris pour les joggeurs et les cyclistes, l’association demande au préfet de la Haute-Garonne, une dérogation pour ces derniers. Par le biais d’un courrier, dont les adhérents ont eu copie, elle explique au préfet que, comme l’affirme l’OMS, la réduction des capacités respiratoires qu’occasionne le masque constitue une réelle gêne pour les usagers des modes actifs qui fournissent un effort physique pour se déplacer. Le masque peut même constituer un danger pour les cyclistes portant des lunettes en créant de la buée sur les verres de celles-ci et également que les cyclistes respectent naturellement, sans que quiconque ait à leur rappeler, une distance de plusieurs mètres entre eux.
Grâce à ce courrier de 2P2R, les Toulousaines et les Toulousains sont exemptés de port du masque lors de leurs déplacements en mode actif (vélo et jogging) sur la métropole toulousaine.
Le collectif #PourEux Toulouse, voit le jour sur Facebook lors du premier confinement en mars 2020 (il existe également dans d’autres villes françaises). Durant les confinements, il est encore plus difficile pour les gens qui vivent dehors de se nourrir et de survivre. L’initiative de #PourEux Toulouse s’appuie sur les personnes qui cuisinent davantage en ces périodes confinées. Le principe est simple et futé :
« Compose un Panier muni d’un repas, un peu d’hygiène et beaucoup d’amour. Poste-le sur notre formulaire quand tu veux (après 18h, nos livreurs arrivent le lendemain !). Et alors derrière tu auras un livreur citoyen qui viendra l’agripper ! ».
Les bénévoles qui livrent à vélo, sont appelés les « mollets cassoulets ». Ainsi 14 083 repas ont été livrés aux sans-abris depuis le premier confinement par 142 cyclistes.
Les piafs de la rue, association fondée par trois Toulousaines et Toulousains, a dû arrêter ses maraudes lors du premier confinement, ils ont eu l’idée d’une « boîte de l’entraide » pour permettre aux sans-abris « de continuer à profiter du système des maraudes différemment ». Les citoyennes et citoyens toulousains confectionnent une boîte étanche qui est à déposer dans la rue, si possible à l’abri des intempéries et à la vue de tous ; dans cette boîte, de la nourriture bien emballée, des produits d’hygiène, des vêtements, des couvertures.
Même si le lien social n’est plus physique, Alicia (co-fondatrice) assure qu’il est toujours existant : « nous leur montrons que nous savons qu’ils existent et que, quand tout sera fini, nous reviendrons vers eux. »
Notre solidarité n’est pas confinée !
Lors du 1er confinement, plusieurs associations et collectifs toulousains ont lancé une collecte solidaire en-dehors de tous les circuits classiques institutionnels.
Jusqu’à 25 points de collecte se sont mis en place à Toulouse et dans ses environs (commerçants, associations, collectifs, lycées, squats, ateliers, particuliers…) pour recevoir les dons alimentaires et sanitaires des Toulousaines et des Toulousains. Une cagnotte en ligne a également permis de recueillir plus de 57 000 euros, en réponse à l’appel soutenu par le CEDIS (Collectif d’Entraide et D’Innovation Sociale), le GPS (Groupement Pour la défense du travail Social), le Collectif Russell, Solidarity Union, le collectif autonoMIE, Droit Au Logement 31, et bien d’autres encore.
Les dons étaient centralisés à La Chapelle, lieu d’expérimentation sociale, politique et artistique existant depuis 1993, pour y préparer ensuite des colis pour les plus précaires, les populations mal logées et isolées de la solidarité.
Suivant l’élan des dizaines de militantes et militants mobilisés, d’autres collectifs citoyens ont aussi vu le jour, notamment ceux tournés vers les étudiants, les Chibanis, et les personnes isolées…
Pour en savoir + sur les associations citées :
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